A l’automne 1996, la France traverse une crise importante, les français sont dans la rue pour contester la politique du gouvernement, la grève est générale et la gronde monte aussi dans les cités. Yannick Noah, concerné par ce qui se passe dans son pays, dans ces quartiers dits sensibles, se demande comment à son échelle il pourrait agir, ce qu’il pourrait faire pour cette jeunesse désenchantée.
Il se souvient de sa rencontre, enfant, lors d’une exhibition à Yaoundé avec le grand champion Arthur Ashe, à quel point elle a changé sa vie et l’a amené à croire en ses rêves.
Il se souvient aussi de ce que son mentor a bâti aux Etats Unis pour les jeunes défavorisés et il décide alors d’aller à la rencontre des enfants des cités françaises, raquette en main pour amener un peu de rêve, de jeu, et d’espoir dans les quartiers.
Fête le Mur voit le jour officiellement en 1996 à Aix-en-Provence avec l’inauguration de la première implantation. Yannick Noah en sera le Président Fondateur et par la même occasion le précurseur du sport social en France, accompagné par Séverine Thieffry qui dirigea l’association jusqu’en 2024.
Suite à son départ à la retraite, Fête le Mur est aujourd’hui dirigée par Stéphanie Lejop.
Outre la simple initiation au tennis, Fête le Mur a développé d’autres activités, et ce dans l’optique, toujours, de faciliter l’épanouissement et l’intégration des jeunes de l’association dans notre société.
Ainsi, les volets d’accompagnement à la compétition, d’initiation à l’arbitrage et au ramassage de balles, de formation aux métiers du sport, de coaching d’insertion dans la voie qu’ils ont choisie, d’ouverture à la culture, de tennis en fauteuil pour les jeunes en situation de handicap, viennent étayer l’idée première de Fête le Mur : donner les moyens aux enfants des cités de réaliser des projets qui leur tiennent à cœur, et utiliser ces merveilleux outils que sont le sport et le tennis pour lutter contre toute forme d’exclusion.